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L’Observatoire de la Côte d’Azur

est un EPSCP Grand Etablissement, « établissement composante » d'Université Côte d'Azur. L'Observatoire de la Côte d'Azur regroupe et pilote les activités de recherche en sciences de la Terre et de l'Univers d'Université Côte d'Azur. Ses missions sont la recherche, l'observation, la formation et la diffusion des connaissances dans ces domaines.

L'Observatoire de la Côte d'Azur est co-tutelle de trois unités mixtes de recherche ( Artemis, Géoazur, Lagrange) et d'une unité de service (Galilée) qui exercent leurs activités sur quatre sites répartis entre le site historique du Mont-Gros et le campus de Valrose à Nice, le campus du CNRS à Sophia Antipolis, et le site instrumenté du plateau de Calern sur les communes de Caussols et Cipières.

HIP65426b est la première exoplanète découverte par l'instrument Sphère1. Située à 385 années-lumière du Système solaire, dans l’association stellaire du Scorpion-Centaure âgée de 10 à 17 millions d'années, cette géante gazeuse est éloignée de son étoile : 3 fois la distance entre le Soleil et Neptune, la planète la plus lointaine de notre Système solaire, soit plus de 14 milliards de kilomètres. Sa masse estimée équivaut à 6 à 12 fois celle de Jupiter et sa température de 1000 à 1400 degrés Celsius. Son spectre révèle l'existence d'eau dans son atmosphère et la probable présence de nuages – des caractéristiques semblables à certaines des exoplanètes imagées jusqu’ici.

Son étoile, HIP65426, deux fois plus massive que le Soleil, ne semble toutefois pas entourée d'un disque de débris, comme c’est le cas pour la plupart des jeunes systèmes exoplanétaires. De manière surprenante, cette étoile tourne très rapidement, ce qui interroge sur l'origine et la formation de la planète HIP65426b. Les chercheurs ont établi deux scénarios possibles pour expliquer ce système singulier. Soit l’exoplanète se serait formée dans un disque de gaz et de poussières et, une fois ce disque dissipé, aurait interagi avec d’autres planètes pour se déplacer vers une orbite si éloignée, soit l’étoile et la planète se seraient formées dans le cadre d’un système binaire stellaire extrême : deux étoiles se seraient formées au même moment mais l’une étant plus massive, l’autre n’aurait pas pu aller jusqu’au bout de son accrétion et serait devenue une planète, HIP65426b.

L’outil Sphère est équipé d’un miroir déformable qui corrige plus de 1200 fois par seconde et à une échelle nanométrique les effets de la turbulence atmosphérique. Une autre technique de l’instrument, la coronographie, permet d’atténuer la lumière de l’étoile pour révéler celle de la planète. Enfin des techniques d’imagerie et de spectroscopie permettent aussi de caractériser leurs propriétés physiques et spectrales.

Les mécanismes de formation, d'évolution et d'interaction des planètes géantes restent difficiles à étudier mais leur compréhension est primordiale car ces planètes représentent la masse la plus importante au sein des systèmes planétaires dont elles façonnent l'architecture. Elles jouent par ailleurs un rôle clef dans la dynamique des planètes telluriques plus petites et semblables à la Terre. Les observations futures de Sphère seront donc déterminantes pour mieux comprendre l’évolution et la formation des systèmes extrasolaires.

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L’instrument Sphère équipe un des quatre télescopes géants du Very large telescope (VLT) au Chili.
C'est l'un des instruments d'observation astronomique depuis le sol les plus complexes jamais réalisés.
Objectif : voir directement les planètes extrasolaires. © Claude DELHAYE/ESO/CNRS Photothèque

fig 2 sphere

Cette image obtenue dans le domaine infrarouge proche montre l’exoplanète qui orbite autour de l'étoile HIP65426
dans l’association stellaire du Scorpion-Centaure. La lumière de l'étoile centrale a été masquée par un coronographe.
L’exoplanète découverte a une masse comprise entre 6 et 12 fois celle de Jupiter
et se situe à une distance égale à 3 fois celle de Neptune autour du Soleil. © ESO/SPHERE Consortium/G. Chauvin et al.

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Décomposition spectrale de la lumière de l’exoplanète HIP65426b dans le domaine infrarouge proche
montrant la présence d’eau dans son atmosphère. Ce spectre peut être vu comme l’empreinte digitale de l’exoplanète.
© ESO/SPHERE Consortium/G. Chauvin et al.

 

1. Membre de l’Université Côte d’Azur

2. Dans le cadre de la campagne d'observation du grand relevé Shine (SpHere INfrared survey for Exoplanets). Le consortium SPHERE est composé de 12 instituts européens majeurs qui ont conçu et construit l'imageur de planète SPHERE pour le Very large telescope de l'ESO : Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble; Max-Planck-institut für astronomie in Heidelberg; Laboratoire d’astrophysique de Marseille; Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en sstrophysique de l’Observatoire de Paris; Laboratoire Lagrange à Nice; Onera; Observatoire astronomique de l’Université de Genève; Italian national institute for astrophysics coordonné par Osservatorio astronomico di Padova; Institute for astronomy, ETH Zurich; Astronomical institute, University of Amsterdam; Netherlands research school for astronomy (NOVA-ASTRON) et ESO.

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Pour aller plus loin

Communiqué de presse : Le chasseur d’exoplanètes SPHERE livre ses premières images, le 4 juin 2014

Vidéo CNRS Le Journal : SPHERE, un œil sur les exoplanètes, 2015

Dossier Sagascience : Les Exoplanètes

SPHERE sur le site web de l'Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble : sphere.osug.fr

Référence

Discovery of a warm, dusty giant planet around HIP 65426, G. Chauvin, S. Desidera, A.-M. Lagrange, A. Vigan, R. Gratton, M. Langlois, M. Bonnefoy, J.-L. Beuzit, D. Mouillet, M. Feldt, M. Meyer, A. Cheetham, B. Biller, A. Boccaletti, V. D’Orazi, R. Galicher, J. Hagelberg, A.-L. Maire, D. Mesa, J. Olofsson, M. Samland, T.O.B. Schmidt, E. Sissa, M. Bonavita, B. Charnay, M. Cudel, S. Daemgen, P. Delorme, P. Janin-Potiron, M. Janson, M. Keppler, H. Le Coroller, R. Ligi, G.D. Marleau, S. Messina, P. Mollière, C. Mordasini, A. Müller, S. Peretti, C. Perrot, L. Rodet, D. Rouan, A. Zurlo, C. Dominik, T. Henning, F. Menard, H.-M. Schmid, M. Turatto, S. Udry, F. Vakili,L. Abe, J. Antichi, A. Baruolo, P. Baudoz, J. Baudrand, P. Blanchard, A. Bazzon, M. Carbillet, M. Carle,J. Charton, E. Cascone, R. Claudi, A. Costille, A. Deboulbe, V. De Caprio, K. Dohlen, D. Fantinel, P. Feautrier, T. Fusco, P. Gigan, E. Giro, D. Gisler, L. Gluck, N. Hubin, E. Hugot, M. Jaquet, M. Kasper, F. Madec, Y. Magnard, P. Martinez, D. Maurel, D. Le Mignant, O. Möller-Nilsson, M. LLored, T. Moulin, A. Origné, A. Pavlov, D. Perret, C. Petit, J. Pragt, P. Puget, P. Rabou, J. Ramos, R. Rigal, S. Rochat, R. Roelfsema, G. Rousset, A. Roux, B. Salasnich, J.-F. Sauvage, A. Sevin, C. Soenke, E. Stadler, M. Suarez, L. Weber, F. Wildi, S. Antoniucci, J.-C. Augereau, J.-L. Baudino, W. Brandner, N. Engler, J. Girard, C. Gry, Q. Kral, T. Kopytova, E. Lagadec, J. Milli, C. Moutou4, J. Schlieder, J. Szulágyi, C. Thalmann, Z. Wahhaj, Astronomy & Astrophysics, juillet 2017

https://arxiv.org/abs/1707.01413

Contacts

Chercheurs CNRS l Jean-Luc Beuzit l 06 87 39 62 85 l jean-luc.beuzit@univ-grenoble-alpes.fr

Gaël Chauvin l 06 45 51 82 09 l gael.chauvin@univ-grenoble-alpes.fr

Presse CNRS l Anne-Sophie Boutaud l T 01 44 96 46 06 l anne-sophie.boutaud@cnrs.fr

Observatoire de la Côte d'Azur : Lyu Abe l lyu.abe@oca.eu - Marcel Carbillet l marcel.carbillet@oca.eu - Eric Lagadec l eric.lagadec@oca.eu - Farrokh Vakili-Christensen l vakili@oca.eu

L’unité de recherche Artemis réunit des spécialistes des lasers et du traitement du signal, des mathématiciens, des astrophysiciens des objets compacts pour créer des antennes d’un type nouveau, détectant des ondes gravitationnelles : Virgo, LISA, Einstein Telescope.

La recherche sur les lasers de puissance, les mesures de distance extrèmes et la modélisation de sources cosmiques et de leurs signaux, les études multimessagers utilisant les ondes gravitationnelles sont au coeur de l’activité d’Artemis.

Le laboratoire Géoazur est une unité de recherche pluridisciplinaire composée de géophysiciens, de géologues, et d’astronomes se fédérant autour de grandes problématiques scientifiques : les aléas telluriques (sismiques, gravitaires et tsunamigéniques) et les risques associés, la dynamique de la lithosphère et l’imagerie de la Terre, la géodésie-métrologie de la Terre et de l’Univers proche.

Le laboratoire J.-L. LAGRANGE est un laboratoire pluridisciplinaire qui regroupe des équipes d’astrophysique (planétologie, physique stellaire et solaire, galaxies et cosmologie), de mécanique des fluides, de traitement du signal et images et d’instrumentation pour l’observation astronomique à haute résolution spatiale et haute dynamique.
Des compétences transverses en calcul à haute performance sont au coeur des capacités des équipes pour développer de nouvelles théories et modèles et de les confronter à des observations acquises sur les grands télescopes au sol et dans l’espace.

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