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L’Observatoire de la Côte d’Azur

est un EPSCP Grand Etablissement, « établissement composante » d'Université Côte d'Azur. L'Observatoire de la Côte d'Azur regroupe et pilote les activités de recherche en sciences de la Terre et de l'Univers d'Université Côte d'Azur. Ses missions sont la recherche, l'observation, la formation et la diffusion des connaissances dans ces domaines.

L'Observatoire de la Côte d'Azur est co-tutelle de trois unités mixtes de recherche ( Artemis, Géoazur, Lagrange) et d'une unité de service (Galilée) qui exercent leurs activités sur quatre sites répartis entre le site historique du Mont-Gros et le campus de Valrose à Nice, le campus du CNRS à Sophia Antipolis, et le site instrumenté du plateau de Calern sur les communes de Caussols et Cipières.

Mais le choix de l’analyse se faisait jusque-là manuellement. Une publication, distinguée comme le meilleur article de la période 2012-2015 paru dans la revue International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), propose un algorithme pour analyser automatiquement de façon optimale ces images. Retour sur la résolution de cette problématique.Les images prises par satellite sont appelées images hyperspectrales, c’est-à-dire qu’au lieu d’enregistrer « seulement » trois composantes colorimétriques, qui correspondent à trois longueurs d’onde de la lumière, on va échantillonner le spectre lumineux de manière beaucoup plus dense. L’échantillonnage est beaucoup plus fin, donnant ainsi plusieurs centaines de longueurs d’ondes lumineuses par zone analysée. Cela permet de donner de très nombreuses informations supplémentaires… mais qui ne sont pas visibles par l’œil humain. Il est donc essentiel de savoir extraire les informations de ces images hyperspectrales.

L’apport de la publication Multiclass feature learning for hyperspectral image classification : Sparse and hierarchical solutions de Devis Tuia , Rémi Flamary  et Nicolas Courty est de proposer pour la première fois un algorithme automatique de traitement des images hyperspectrales, sachant déterminer et combiner de façon optimale les différents filtres d’analyse possible.

L’objectif de l’analyse des images hyperspectrales est de pouvoir déterminer automatiquement la nature des zones observées : quel type d’occupation des sols, s’il s’agit d’immeubles, de routes, d’une végétation et dans ce cas-là de quel type… Pour cela on réalise une classification supervisée, c’est-à-dire que sur une image on applique des étiquettes sur des éléments identifiés, et l’on souhaite généraliser cette analyse à l’ensemble de l’image. Mais pour classifier chaque pixel, il est nécessaire d’appliquer des filtres permettant de faire ressortir différentes caractéristiques.

Traditionnellement, les experts qui analysent ces images savent quel filtre utiliser pour extraire tel type d’informations. Mais il était rare d’appliquer plusieurs filtres successifs, la combinaison de différents niveaux de filtrage faisant appel à des questions de combinatoire impossible à gérer par un humain. C’est précisément ce que propose l’algorithme présenté dans cette publication.
En sélectionnant au hasard un ensemble de pixels et un filtre, l’algorithme traite l’image et voit si le résultat apporte un ajout d’informations ou non. À chaque itération, l’algorithme compare si l’incrément de nouvelles informations est suffisant par rapport à d’autres tests, et ne garde que les plus pertinents qu’il combine encore ensemble. Il explore ainsi un arbre de possibilités, qui bien qu’aléatoire, donne les meilleurs résultats possibles à l’heure actuelle. L’algorithme va piocher les différents filtres qu’il va essayer dans une sélection que les experts auront déterminée comme les plus pertinents. À partir d’un ensemble de filtres de base, et en les combinant entre eux, l’analyse permet ainsi de faire apparaître des informations extrêmement riches des images hyperspectrales. L’algorithme fournit la succession de filtres la plus pertinente, ce qui permet de décomposer si on le souhaite les filtres appliqués et leur ordre.

Grâce à cette méthode d’apprentissage statistique originale, les chercheurs souhaitent extraire automatiquement les meilleures représentations des pixels de l’image hyperspectrale, et prendre également en compte des informations complémentaires comme la hauteur des sols.

Comme on peut l’imaginer, les applications de ce type d’analyse sont nombreuses, notamment pour la surveillance de l’environnement. Cela permettrait ainsi, sur des projets à long terme, que les politiques locales aient une meilleure compréhension de leur territoire, en connaissant finement et de façon actualisée quel pourcentage de terre est consacré à la culture, l’évolution du milieu urbain avec la répartition entre immeubles et maisons. Mais cela pourrait également être une aide précieuse en cas de gestion de désastres, pour déterminer les accès possibles à une zone, calculer le pourcentage de destruction par zones pour ainsi savoir où concentrer les secours.

L’unité de recherche Artemis réunit des spécialistes des lasers et du traitement du signal, des mathématiciens, des astrophysiciens des objets compacts pour créer des antennes d’un type nouveau, détectant des ondes gravitationnelles : Virgo, LISA, Einstein Telescope.

La recherche sur les lasers de puissance, les mesures de distance extrèmes et la modélisation de sources cosmiques et de leurs signaux, les études multimessagers utilisant les ondes gravitationnelles sont au coeur de l’activité d’Artemis.

Le laboratoire Géoazur est une unité de recherche pluridisciplinaire composée de géophysiciens, de géologues, et d’astronomes se fédérant autour de grandes problématiques scientifiques : les aléas telluriques (sismiques, gravitaires et tsunamigéniques) et les risques associés, la dynamique de la lithosphère et l’imagerie de la Terre, la géodésie-métrologie de la Terre et de l’Univers proche.

Le laboratoire J.-L. LAGRANGE est un laboratoire pluridisciplinaire qui regroupe des équipes d’astrophysique (planétologie, physique stellaire et solaire, galaxies et cosmologie), de mécanique des fluides, de traitement du signal et images et d’instrumentation pour l’observation astronomique à haute résolution spatiale et haute dynamique.
Des compétences transverses en calcul à haute performance sont au coeur des capacités des équipes pour développer de nouvelles théories et modèles et de les confronter à des observations acquises sur les grands télescopes au sol et dans l’espace.

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