2019 Chiavassa news P2S
 
 
 
La spectroscopie d'atmosphères exoplanétaires à haute résolution gagne rapidement en popularité pour mesurer la présence d'espèces atomiques et moléculaires. Bien que cette technique soit particulièrement robuste, la variabilité du spectre stellaire (sous forme de décalage Doppler ou de distorsion du profil des raies spectrales) crée une source non négligeable de bruit qui peut modifier ou même empêcher la détection des moléculaires dans l’atmosphere de la planète qui transite. Nous avons utilisé des simulations 3D de la convection stellaire pour supprimer la signature de l'étoile, et ainsi extraire le le spectre modélisé de l'atmosphère planètaire. Ces modèles d'atmosphère planétaire sont couramment utilisés pour extraire le faible signal de l'exoplanète des données bruitées. A l'aide de notre méthode, nous constatons une amélioration significative de la détectabilité du signal des molécules du CO de la planète. Dans tous les cas, nous montrons que la méthode est plus efficace qu'une  simple paramétrisation du profil de la raie spectrale ou à l'utilisation de modèles stellaires hydrostatiques. Cela est dû au traitement intrinsèque de la convection dans les simulations 3D, qui nous permet de reproduire correctement les asymétries et/ou les décalages spectraux ainsi que l'effet Rossiter-McLaughlin. Les observations futures à haute résolution spectrales bénéficieront de la synergie entre étoile et planète et pourront être utilisées pour tester la modélisation des processus physiques dans les atmosphères stellaires et planétaires (A. Chiavassa & M. Brogi, 2019arXiv190911807C)